Les Tamouls

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L’île de Lanka, connue sous le nom de Ceylan sous la domination britannique, a longtemps accueilli des groupes de population d’une grande diversité linguistique, religieuse et ethnique. Parmi les groupes principaux, on trouve en majorité les Cingalais du bas pays, les Cingalais du Kandy et les Tamouls du Sri Lanka – ces groupes font partie des nombreux groupes de population illustrés dans la photo en haut à droite. Cette exposition dépeint la lutte unique des Tamouls du Sri Lanka. Bien que l’île ait constitué pendant des siècles une unité territoriale unique, elle a été gouvernée par chaque groupe ethnique en tant qu’entités politiques distinctes. Néanmoins, lorsque les Britanniques sont arrivés à la fin du 18è siècle, ils ont choisi de les réunir sous une même administration anglaise.

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Ces photos représentent les Tamouls du Sri Lanka au Ceylan britannique du 20è siècle. Les images sont typiques du style des photographes étrangers lors des moments historiques dominés par le colonialisme et l’impérialisme.

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Beaucoup de photographies de cette époque représentent les peuples colonisés comme objets du regard colonial. Il est important de remarquer que les sujets posent pour la caméra, ces photos ne peuvent donc pas fournir une représentation historiquement exacte de ce à quoi ressemblaient les Tamouls à cette époque.

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Avant l’arrivée des Britanniques à Ceylan, les Tamouls – au Nord et à l’Est – avaient une économie maritime distincte et prospère axée sur la péninsule de Jaffna, où ils menaient des activités commerciales dans toute l’Asie du Sud. Sous la domination néerlandaise et portugaise, l’autonomie tamoule était respectée, permettant le développement d’une relation économique coopérative qui a permis aux Néerlandais de construire des ports et des forts, tels que le fort néerlandais du 17è siècle à Jaffna que l’on peut voir sur la photo.

Lorsque les Britanniques sont arrivés sur l’île, ils ont implémenté une politique économique qui a déplacé l’axe commercial du Nord vers la ville à prédominance Cingalaise de Colombo, plus au sud. Ils ont également saisi les ports dans le Nord-Est, entravant ainsi sévèrement l’économie traditionnelle tamoule. D’énormes ressources ont été allouées à Colombo, érigée comme principale ville commerciale et principal port du pays. Ce faisant, les Britanniques ont largement éliminé les moyens de subsistance traditionnels des Tamouls; les économies conventionnelles ont été détruites, les commerces locaux ont implosé et les ports ont été négligés et même abandonnés après la prise britannique.

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Sur la photo, nous pouvons voir les ruines du fort de Jaffna, pris par les Britanniques vers la fin du 18è siècle.

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Alors que l’économie commence à tourner de plus en plus autour de Colombo, les Britanniques investissent dans le développement du café et du thé dans le massif Central. Pour y parvenir, les Britanniques ont amené des centaines de milliers de Tamouls du sud de l’Inde pour dégager la jungle et travailler sur ces plantations.

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Cette photo montre les Tamouls travaillant sur les plantations de thé sous la supervision des fonctionnaires coloniaux britanniques.

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Les conséquences de ces actions coloniales ont été doubles. Premièrement, l’équilibre démographique de l’île a été perturbé par l’arrivée d’un nombre massif de Tamouls d’Inde. La présence de ces grandes populations de Tamouls venant d’Inde aurait progressivement exacerbé la peur des Cingalais d’une prise de contrôle de l’île par les Indiens et les Tamouls, conduisant ainsi au développement du nationalisme extrémiste Cingalais (la photo montre le thé et le café chargés sur les bateaux à Colombo pour exportation).

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Deuxièmement, l’équilibre économique traditionnel a été perturbé, laissant les Tamouls du Nord dans un état de désarroi financier alors que Colombo renforçait sa domination économique et commerciale (La photo montre le port de Colombo).

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La mission américaine de Ceylan a été établie en 1813 (la congrégation de la mission est illustrée sur la photo). Les missionnaires américains protestants ont développé des programmes et construit des écoles pour éduquer et convertir les Ceylanais. Pour des raisons géopolitiques, les Britanniques ont confiné la mission américaine de Ceylan au nord, autour de Jaffna, loin du principal pôle de Colombo. Cela était en partie dû au fait que les missionnaires américains avaient souvent des vues progressistes et anticoloniales pouvant menacer la stabilité de la colonie. Compte tenu de la dévastation économique dans tout le Nord, la société tamoule a salué les opportunités qui sont arrivées avec les écoles missionnaires américaines. Entre autres programmes, la Mission américaine de Ceylan proposait des internats pour femmes, des jardins d’enfants et ce qui demeurera la seule école de médecine sur l’île pendant des décennies. Les écoles ont produit un nombre disproportionné d’étudiants éduqués en anglais parmi les Tamouls, par rapport à leurs homologues Cingalais. Cela a provoqué le ressentiment des Cingalais à l’encontre des Tamouls anglophones du nord du Sri Lanka.

01A_(2)-1.pngEn 1948, Ceylan a obtenu son indépendance de l’Empire britannique. Les photos montrent le duc et la duchesse britanniques de Gloucester, présents pour observer le transfert de pouvoir officiel à Ceylan.

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Au moment de l’indépendance de Ceylan, de nombreux dirigeants locaux ont exigé la mise en place d’un régime fédéral pour faire face aux tensions ethniques et aux disparités économiques. Néanmoins, les Britanniques ont refusé d’écouter les voix ceylanaises et ont déclaré Ceylan comme étant un territoire unique, conformément à la politique britannique visant à unifier l’île. La décision de fusionner ces sociétés distinctes sous une seule bannière de domination aura des ramifications sur la trajectoire politique du Sri Lanka sur le long-terme.

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En 1956, Ceylan connait la première phase de la forme chauvine extrémiste du nationalisme Cingalais bouddhiste, avec l’introduction du « Sinhala Only Act », officiellement connu comme la Loi sur la langue officielle. L’objectif principal du premier ministre S.W.R.D. Bandaranaike avec  cette loi est de réformer la langue nationale, ainsi le cingalais est devenu la seule langue officielle du Sri Lanka. Dans la photo, le premier ministre Bandaranaike est vu en discussion avec des amateurs de la langue cingalaise lors d’un rassemblement.

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Alors que les Cingalais affirmaient que la loi était une opportunité pour éloigner les Sri Lankais de l’anglais, la langue de leur passé colonial, les Tamouls se sont sentis exclus et menacés par cette loi.

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Comme on peut le voir sur les photos, de nombreux Tamouls ont organisé des sit-ins pacifiques en réaction au projet de loi, où ils ont été confrontés à de violentes attaques de la part des nationalistes cingalais.

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Au cours des deux années suivantes, la violence et les conflits communautaires ont persisté dans le sillage de cette législation, certains Cingalais allant jusqu’à noircir les caractères tamouls des enseignes et des entreprises, comme on peut le voir sur la photo.

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Cette loi a marqué la première manifestation moderne du conflit ethnique entre les Cingalais et les Tamouls. L’échec à combler les différences linguistiques conduira à des relations de plus en plus tumultueuses entre les deux groupes.

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Dans les années qui ont suivi 1956, le nombre d’actes de dépossession et de discrimination contre les Tamouls a augmenté dans tout le pays. La photo en haut à droite dépeint la construction d’un sanctuaire bouddhiste sur un site chrétien. Cet acte profanateur est devenu une caractéristique commune du nationalisme extrémiste bouddhiste cingalais. Encore aujourd’hui, les sanctuaires bouddhistes sont souvent érigés sur des terres tamoules, traditionnellement chrétiennes ou hindoues, accaparées par les militaires. En 1972, le gouvernement a seulement reconnu l’identité bouddhiste cingalaise de la nation. Comme on peut le voir sur la photo, en 1972 le premier ministre Sirimavo Bandaranaike a officiellement désigné le bouddhisme comme religion d’État, tout en changeant le nom du pays au mot cingalais « Sri Lanka ». Cet évènement fut dévastateur pour les Tamouls, dont l’identité était du discours politique dominant du Sri Lanka.

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Le couplage du bouddhisme avec l’État sri-lankais est représenté sur la photo en bas à gauche, qui montre la statue d’un soldat sri-lankais levant victorieusement le bras à côté d’un sanctuaire bouddhiste.

01A_(2)-1.pngDurant cette époque, de nombreuses autres mesures discriminatoires furent prises contre les Tamouls, telles que l’introduction de la politique d’« uniformisation » de l’université dans les années 1970.

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On peut voir les étudiants tamouls protester contre cette politique sur la photo. Cette politique visait l’augmentation du pourcentage de Cingalais dans les universités, en limitant notamment l’inscription des Tamouls.

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La destruction de la bibliothèque de Jaffna est probablement le moment le plus dramatique et le plus émouvant de l’histoire moderne tamoule. Il s’agissait de l’une des plus grandes bibliothèques en Asie du Sud, elle contenait 95 000 livres tamouls irremplaçables. Dans la nuit du 1er juin 1981, des policiers sri-lankais ainsi que des foules organisées de Cingalais sont descendus dans les rues de Jaffna et commis des actes de vandalisme et de violence. La foule a incendié le secteur du marché, le siège politique, et pire que tout, la bibliothèque publique de Jaffna. L’incendie de cette bibliothèque est devenu emblématique du génocide culturel vécu par les Tamouls. Sur la photo, on voit un garçon faire du vélo à l’extérieur de l’enveloppe incendiée du bâtiment, des années après l’événement dévastateur.

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En 1976, en réaction aux mesures d'exclusion progressivement introduites à l’encontre les citoyens tamouls et aux tentatives répétées de déposséder les Tamouls de leurs terres, leurs titres et leur culture, le leader tamoul Velupillai Prabhakara fonda les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Le groupe a mené une violente campagne sécessionniste, appelant à la libération du nord-est du Sri Lanka, qu'ils ont baptisé Tamil Eelam. En 1986, le LTTE était devenu le principal groupe luttant pour la libération des Tamouls, après que le gouvernement eut écrasé d'autres groupes séparatistes tamouls. Le LTTE a infiltré tous les niveaux de la société tamoule, admettant même des enfants dans ses rangs. Comme on peut le voir sur la photo, les soldats portaient du cyanure autour du cou : il fallait être prêt à mourir à tout moment pour la cause, si nécessaire.

01A_(2)-1.pngCette photo montre de jeunes recrues du LTTE.

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Cette photo montre des filles tamoules défiler devant un mémorial pour les soldats tombés au combat. Les militants du LTTE ont recueilli un large soutien populaire au sein de la communauté tamoule, mais ils se sont également fait connaitre pour les atrocités commises au fil du temps.

01A_(2)-1.png« Juillet noir » fait référence au pogrom d'une semaine, perpétré en juillet 1983 par les nationalistes cingalais contre les Tamouls au Sri Lanka.

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« Juillet noir » fait référence au pogrom d'une semaine, perpétré en juillet 1983 par les nationalistes cingalais contre les Tamouls. La violence a d’abord ciblé les Tamouls de Colombo, où les extrémistes cingalais ont pillé et détruit les affaires tamoules, tué des civils tamouls et brûlé leurs maisons, comme on peut voir sur les photos.

01A_(2)-1.pngLa photo en bas à droite témoigne de l'horreur de Juillet noir dans toute sa brutalité, lorsqu’un garçon tamoul a été déshabillé puis battu à mort à Borella.

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Comme durant les émeutes « Sinhala Only » de 1956, les lettres tamoules furent souvent biffées et remplacées par des caractères cingalais.

01A_(2)-1.pngAprès avoir éclaté à Columbo, la violence s’est rapidement répandue dans tout le pays : près de 2000 Tamouls sri-lankais furent tués. À Colombo seulement, Juillet noir a entrainé la fuite de près de 100 000 personnes et le coût des réparations fut estimé à 55 millions de livres environ.

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Pendant cette semaine de violence, beaucoup de Tamouls ont fui en Inde. Le gouvernement sri-lankais est peu intervenu pour stopper la violence : le président a attendu plus de quatre jours avant de faire une déclaration publique. De plus, des preuves montrent la participation de forces de sécurité aux émeutes. Juillet noir a marqué le début de la guerre civile au Sri Lanka, une guerre qui s'est poursuivie jusqu'en 2009.

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Malgré des efforts répétés lors des pourparlers de paix, la guerre civile au Sri Lanka s’est étalée sur près de trois décennies, entrainant des destructions massives, causant la mort de 80 000 à 100 000 personnes et provoquant la fuite de centaines de milliers de réfugiés. Beaucoup de réfugiés tamouls se sont échappés dans l'État indien du Tamil Nadu.

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Les centaines de milliers de réfugiés n’ayant pas pu fuir ont vécu pendant plusieurs années dans des camps surpeuplés.

01A_(2)-1.pngLe Nord du pays, région historique tamoule, a subi les pires ravages de la guerre. Sur la photo, des civils tamouls se tiennent devant un temple hindou détruit.

01A_(2)-1.pngSur la photo, prise en 2002, un garçon se tient au milieu des maisons en ruine dans la ville de Jaffna, qui fut massivement détruite. 

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Cette photo montre des élèves tamouls dans une école sans murs et criblée de balles.

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En mai 2009, le LTTE a livré son dernier combat après une guerre d'usure de trois décennies contre l'armée sri-lankaise. Entre janvier et avril 2009, l'ONU a rapporté plus de 6 500 morts parmi les civils et 14 000 blessés, bien que certains suggèrent des chiffres plus élevés en réalité. La photo montre un homme tamoul portant un cercueil sur le dos. À la fin de la guerre, les cercueils ont dû être abandonnés à cause du trop grand nombre de victimes.

01A_(2)-1.pngEn mai, le gouvernement avait traqué les derniers combattants du LTTE jusque sur une étroite péninsule, dans le nord du pays. En plus des combattants du LTTE, des milliers de civils tamouls ont été pris au piège sur ce territoire isolé. Malgré les appels de l'ONU et de la communauté internationale pour protéger les civils et éviter un nouveau bain de sang, l’armée sri-lankaise a décidé d’avancer et détruit ce qu’il restait du LTTE.

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Comme prévu, de nombreux civils tamouls ont fui et beaucoup furent tués alors qu'ils tentaient d’échapper à la violence pendant des derniers jours du conflit.

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Le nombre de victimes causé lors de cette dernière étape de la guerre sème la controverse. Cependant, les rapports de l'ONU indiquent que l’armée Sri lankaise a tué au moins 40 000 civils tamouls au cours des derniers mois de la guerre, pendant que des centaines de milliers de personnes furent déplacées et dépossédées. Particulièrement vulnérables, de nombreux enfants furent tués durant les dernières semaines de la guerre.

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La photo montre la petite péninsule, rasée, où des dizaines de milliers de personnes ont combattu dans un dernier effort.

01A_(2)-1.pngTout au long de la guerre civile au Sri Lanka, les Canadiens d'origine tamoule sont descendus dans la rue pour protester contre les violations répétées des droits de la personne.

01A_(2)-1.pngSur la photo, on peut voir des Tamouls canadiens organiser un sit-in devant le Centre Eaton, au centre-ville de Toronto.

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Les photos montrent un rassemblement des Tamouls au Canada en solidarité avec les Tamouls au Sri Lanka, durant les derniers mois de la guerre civile en 2009.

01A_(2)-1.pngBien que la guerre civile ait officiellement pris fin en 2009, des milliers de Tamouls sont toujours portés disparus. 

01A_(2)-1.pngMalgré le danger que cela représente pour eux, les Tamouls au Sri Lanka continuent de défier le gouvernement pour qu’il révèle l'emplacement de leurs proches disparus.

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Le gouvernement sri lankais s’en prend fréquemment aux journalistes critiques, dont beaucoup ont « disparu » ces dernières années, ainsi plusieurs organisations ont vu le jour au Sri Lanka pour assurer la protection des journalistes.

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Manik Farm, illustrée ci-dessus, était l'un des nombreux camps de détention réservés à des milliers de réfugiés tamouls contre leur volonté, après la chute du LTTE. L'armée sri-lankaise confrontait tous les réfugiés tamouls ayant fui les zones autrefois contrôlées par le LTTE, les traitant comme des terroristes et les détenant de force dans des camps comme celui-ci. Manik Farm fut un temps le plus grand camp de déplacés internes au monde, détenant plus de 200 000 personnes à son apogée. À cause des restrictions de mobilité, un accès limité à l'eau, un manque de soins médicaux et des niveaux d'hygiène inhumains, beaucoup ont qualifié Manik Farm de prison ouverte. La plupart des injustices commises à Manik Farm sont passées sous silence, car l’accès aux camps est rarement accordé aux journalistes.

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Officiellement, la guerre civile pour le contrôle de la partie nord-est de l'île a pris fin en 2009. Néanmoins, les tensions persistent dans cette région et les Tamouls continuent d'être dépossédés et déplacés. La colonisation des zones traditionnellement tamoules par l'État dure depuis les années 1950 au Sri Lanka, affaiblissant la majorité démographique tamoule au nord-est.

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L'armée sri-lankaise se défend souvent d’occuper le territoire tamoul pour « usage militaire » mais ses activités dépassent en réalité le cadre militaire, implémentant par exemple des projets de construction, des entreprises, des fermes, des restaurants et des cafés dans les provinces du nord-est.

À travers les opérations militaires, le gouvernement sri-lankais a pu affirmer sa présence sur une majeure partie du territoire traditionnellement tamoul.

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Bon nombre d’entreprises du gouvernement sont établies sur des propriétés appartenant à des familles tamoules déplacées par la guerre. Sur la photo du milieu à droite, on voit un couple de déplacés tamouls chercher les ruines de leur maison dans une zone militaire tapissée de barbelés.

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Sur cette photo, une jeune fille brandit l'acte qui a dépossédé sa famille de leur terre pour la confier à l'armée sri-lankaise. En dépit des pétitions adressées au gouvernement, les revendications foncières des Tamouls ne reçoivent généralement aucun retour.

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