Le district scolaire de Chilliwack doit réévaluer ses politiques d'enseignement du génocide en Palestine

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Montréal, 24 avril 2024- Le Programme antiraciste de la Fondation CJPMO (ARPCF) exprime sa consternation face aux mesures prises par l'arrondissement scolaire de Chilliwack (CSD) à Chilliwack, en Colombie-Britannique, à la suite d'une plainte déposée par B'nai Brith Canada. Ces mesures comprennent des excuses de la part du CSB avant la tenue d'une enquête sur un enseignant qui a discuté du conflit israélo-palestinien dans le cadre d'un cours d'études sur le génocide en 12e année. L'ARPCF estime qu'il est tout à fait justifié que l'oppression des Palestiniens soit examinée dans un cours d'études génocidaires de la CSD, en particulier à la lumière des nombreuses affirmations fiables présentées à la Cour internationale de justice, qui suggèrent que les Palestiniens sont confrontés à un génocide.

L'ARPCF s'inquiète d'une tendance plus large au Canada où les discussions sur les questions palestiniennes dans l'éducation sont supprimées et salies par des accusations de partialité ou d'antisémitisme, menaçant la liberté académique et le droit d'éduquer sur les questions des droits de l'homme dans le monde. Jamila Ewais, chercheuse à l'ARPCF, a noté que « l'enquête menée sur un enseignant pour avoir inclus la question de la Palestine dans un cours d'études sur le génocide est révélatrice d'un racisme anti-palestinien généralisé ». Elle a également expliqué que ce schéma ne se contente pas d'exclure et de réduire au silence les récits palestiniens, mais diabolise également ces perspectives et fait pression sur les établissements d'enseignement pour qu'ils les excluent des discussions académiques. Ewais a souligné que l'incident survenu au CSD illustre ce que le rapport historique de 2022 intitulé « Anti-Palestinian Racism : Naming, Framing and Manifestations » de l'Arab Canadian Lawyer's Association (ACLA). Le rapport de l'ACLA indique clairement que le racisme anti-palestinien prend diverses formes, y compris la diabolisation des voix qui défendent les droits des Palestiniens. Il précise également que le fait de soutenir la liberté d'expression, sauf lorsqu'elle concerne les récits palestiniens, est une autre forme de RPA. Enfin, la revue de l'ACLA sur le RPA souligne que les contextes éducatifs qui excusent ou justifient la violence contre les Palestiniens constituent une autre forme de RPA.

L'ARPCF est profondément préoccupée par le fait que le contenu éducatif discutant des droits et de l'histoire des Palestiniens est souvent injustement calomnié et supprimé, que ce soit au sein de la CSD ou ailleurs. Le bref extrait vidéo fourni par B'nai Brith Canada ne permet pas de savoir quel matériel est utilisé, ni s'il fait autorité ou non.  Néanmoins, le plan de partage des Nations unies de 1947 - mentionné dans la vidéo - faisait référence à la création d'un « État juif », et il existe une documentation abondante décrivant des décennies d'oppression israélienne continue à l'encontre des Palestiniens.  En 2022, par exemple, Amnesty International a publié un rapport affirmant qu'Israël pratique le crime d'apartheid contre les Palestiniens depuis des décennies.  Plus récemment, de nombreux juristes internationaux respectés ont accusé Israël de commettre un génocide contre les Palestiniens. L'ARPCF considère que le cours d'études sur les génocides du CSD est fondamentalement défectueux s'il ne peut pas discuter des accusations contemporaines de génocide.CJPMO réclame du gouvernement canadien qu’il condamne les actes de piraterie, et donne suite à ses promesses d'aider à la reconstruction de la bande de Gaza.

L'ARPCF demande instamment à la CSD de reconsidérer sa position actuelle à l'égard des accusations de B'nai Brith Canada et de défendre la liberté académique dans le cadre de son programme d'études. L'ARPCF demande à la DLC de s'engager à soutenir un programme d'études sur les génocides qui permette l'exploration complète de toutes les questions mondiales, y compris la question palestinienne. Cet incident souligne une fois de plus le besoin pressant pour les établissements d'enseignement canadiens de favoriser un environnement où les divers points de vue peuvent être librement explorés sans crainte de représailles.

À propos de la Fondation CJPME – Le mandat du Programme anti-racisme de la Fondation CJPMO (PARFC) est de sensibiliser le public au racisme au Canada.  Ce mandat s'inscrit dans l'objectif plus large de la Fondation qui est de surveiller et de combattre les manifestations de racisme, de xénophobie et de discrimination en sensibilisant le public à ces préjugés.

Pour plus d’informations, veuillez contacter le PARFC au bureau de la Fondation CJPME :

[email protected],   514-389-8668.

PARFC, www.fondationcjpme.org  

Ce communiqué de presse peut être reproduit sans autorisation.

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  • Lynn Naji
    published this page in Communiqués 2024-04-24 16:43:47 -0400